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L'HISTOIRE DU VILLAGE DE PORT

HISTOIRE DE PORT

Les habitants de PORT sont appelés les BEDOUINS.

1) On peut lire dans des écrits anciens que les troupes arabes ont séjourné longtemps à PORT en l’an 730 d’où le nom de BEDOUIN.

L’origine de cette date fait peut-être référence à Saint Emilien, évêque de Nantes martyrisé par les Maures en l’an 730, confondu avec Emilien, évêque de Maurienne, fuyant les Sarrasins et se réfugiant dans le monastère de Nantua, appelé alors en latin Nantualis, Nantuocum ou Nantuacum.

A cette date, Charles Martel prend la Thuringe, attaque La Saxe et bat les Alamans (confédération de tribus germaniques) dont les frontières se trouvaient à cette époque au nord de notre région.

2) On peut lire aussi que des troupes arabes auraient séjourné à PORT en l’an 734.

Que nenni: pour mémoire, rappelons que les troupes du gouverneur Omeyyade de

Cordoue sont défaites près de Poitiers, le 25 octobre 732 par l’armée dirigée par le Maire du Palais, Charles Martel, soit deux ans avant la date susdite.

En 733, Les historiens ne notent aucune présence des Sarrasins en France.

En 734, il y eut une irruption des Sarrasins en France, ils furent arrêtés en Navarre.

En 735, le duc Eudes D’Aquitaine meurt. Yusuf ibn Abd al-Rahman , qui gouverne pour les Sarrasins la Gaule Gothique ou Narbonnaise fait alliance avec Mauronte,  gouverneur de Provence. Les arabes s’emparent d’Arles.

En 736, Les Sarrasins (avec à leur tête Abd al-Rahman) remontèrent la vallée à la gauche du Rhône jusqu’à Vienne, puis Lyon et Auxerre, mais ne purent dépasser Sens. Arles sera reprise par Charles Martel.

 

3°) On peut lire aussi qu’en l’an 739, les Sarrasins sont arrivés à PORT.

En 739, les Sarrasins ravagent le Grésivaudan ce qui parait vraisemblable, et ils traversèrent      aussi Izernore, dévastèrent Nantua, Saint-Claude, Lons-le-Saulnier etc.

Les historiens lyonnais s’accordent à dire qu’ à un moment donné, entre l’an 730 et l’an 740, il est probable que les Sarrasins ont ravagé une partie du département de l’Ain en empruntant la Via Colonia (De Lyon à Auxerre) et la Via Augusta Praetoria (Vienne > Aoste >Seyssel > Le lac Léman ou la Tarentaise).

Aucun de ces historiens ne cite le nom de Port et ne donne de dates précises lorsqu’ils parlent de cette période pour le moins confuse. Seules des découvertes archéologiques pourraient nous éclairer un peu plus, mais la plupart du temps, elles sont faites près des anciennes grandes voies romaines: Via Domitia qui allait de Arles à Briançon et Via Aquitainia qui menait de Narbonne à Bordeaux.

Un seul document attestant de cette période, est le premier diplôme royal, décerné le 10 août 757 à l’abbaye de Nantua par Pépin Le Bref (le roi octroie à l’abbaye le privilège d’immunité), il est signé au Palais d’Attigny dans les Ardennes.

Dans une chartre datant de 815/830 on parle de Champfromier, d’Echallon, de

Sylans, de Saint-Martin, de Chamoise, de Chevillard mais PORT n’est pas nommé.

Dans les deux bulles de Lucius II et EUGENE III de 1144 et 1146 où l’on parle des

possessions du monastère de Nantua et ses 29 villages, le village de Sénoches situé vers le bief du Landeyron est mentionné, mais pas le village de  PORT .

Alors que dire sur les BEDOUINS à PORT ?

Ce que l’on peut dire, c’est que le village de PORT servait de port.

1) Comme son nom l’indique (PORT, en latin portus : passage, gué ou pont), était le lieu de débarquement des barques gauloises, gallo-romaines, franques, portant le produit de leur pêche vers Izernore mais aussi l’endroit qui servait de dépôt aux voituriers qui se rendaient à Nantua et Genève.

2) Etienne II de Villars connu pour avoir pris la croix en 1152 n’eut      qu’une fille, Agnès de Villars qui apporta en dot Cerdon et Montréal en 1187 à Etienne de Thoire. Les terres de Montréal devinrent Thoire et Villars et les limites avec Nantua devinrent volatiles, Port subit des destructions (en 1195, 1208, 1230) et les habitants, qui n’avaient plus d’habitations «en dur», habitaient, volontairement ou non, dans des abris de fortune ou des campements.

3) Le terme de BEDOUIN qui est issu de BADAWIYINE (BADAWI au pluriel), signifie habitant du désert. Le terme de BEDOUIN n’apparait sur les écrits qu’à la fin du XII ème avec l’orthographe BEDOIN.

Au retour des croisades, les pèlerins considèrent les BEDOUINS comme une épreuve sur le chemin de la Terre Sainte décrite comme inhospitalière. Au XVIIIème, le mythe du BEDOUIN s’inverse et il devient le bon nomade, hospitalier et vertueux, vivant avec des bovins ou ovins comme les patriarches de l’Ancien Testament.

II est donc raisonnable de penser que le nom de BEDOUIN vient de l’amalgame des trois explications ci-dessus à l’époque des croisades, soit 1096 au plus tôt et 1272 au plus tard.

Les évènements se rapportant à ces dates peuvent être complétés par quelques renseignements supplémentaires :

D’abord, nous trouvons dans le département beaucoup de juxtapositions au nom

SARRASIN : Côtes, grottes, forts, murs, châteaux et bien sûr les cheminées dites

Sarrasines, en terre de BRESSE, dont le nom peut prêter à confusion car en 732, les arabes, en Orient, n’utilisent pas de cheminées. On ne voit apparaitre les cheminées Sarrasines qu’au XVIIème siècle.

Ensuite, d’autres dates peuvent nous aider dans notre recherche sur les origines de PORT :

En l’an 1150, le village de PORT fut cédé à Nantua par ODO, abbé de Saint-Oyen de Joux (St Claude) à la suite d’un traité intervenu entre ces deux villes au motif de contestations sur les frontières du coté d’Echallon et Belleydoux.

En l’an 1158, une délimitation des terres est faite entre Adon II abbé de Saint-Oyen-de-Joux (St Claude) et Ulrich Pierre, 1er prieur de Nantua et Seigneur de Champfromier. ADON II se désiste de tous les droits qu’il détenait sur le village de PORT.

(Chronologie et histoire de Champfromier par Ghislain Lancel et chronologie des actes archives départementales de l’Ain).

En l’an 1169, Ulrich Pierre, prieur de NANTUA, délimite ses territoires avec ODDO abbé de Saint-Oyen-de-Joux , il cède PORT en compensation du village de Mollie, aujourd’hui inconnu. (Tiré de la traduction de « Homines  ecclésie Nantuacensis » par Jacques Flach en 1886)

La date de début d’enregistrement des actes de naissance de la commune de PORT se situe vraisemblablement entre 1150 et 1169 en attendant d’autres informations plus précises ou contradictoires.

Une précision complémentaire concernant  PORT se trouve dans l’inventaire des titres classés par lieux :  » La lissence donnée par le prieur de Nantua à Pierre Mirel de pouvoir tenir une nef et batteau sus le lac de Nantua pour naviger en ces affaire soubz le servis de demi gros par an signé Goiffonis en l’an 1414« .

La garde du village PORT était prétendument assurée par les sires de Thoire, qui n’hésitèrent pas à piller celui-ci et le détruire partiellement ou totalement:

En 1195, sous le règne de Etienne 1er de Thoire.

En 1208, par le jeune sire de Thoire (Etienne II) qui, profitant de l’absence de son père Etienne 1er, partit en guerre contre le prieur de Nantua GUY 1er. Lors de cette expédition, le village de  PORT fut entièrement détruit.

En 1230, PORT fut l’objet d’une querelle entre Etienne II de Moire et Humbert de Mornay, Prieur de Nantua. Le prieur réclamait l’abolition des fourches patibulaires élevées sur le MOLARD de PORT à proximité du cimetière actuel. (Les fourche patibulaires étaient un gibet souvent constitué de 2 colonnes de pierre sur lesquelles reposait une traverse de bois horizontale. Placées bien en vue, elles signalaient le siège d’une haute justice. Les condamnés à mort étaient pendus à la traverse de bois et leurs corps étaient ensuite laissés exposés à la vue des passants).

Bernard de Chambut, capitaine d’Etienne II et seigneur de Corveissiat , mena la guerre contre le Prieur, pilla et désola entièrement le village de PORT, jusqu’à le rendre inhabitable et ruiné et enfin il démolit le pont.

II fallut attendre 40 ans pour voir ce litige réglé :

En 1270, ce lieu fût déclaré neutre.  « On ne pourra ni le cultiver, ni y planter, ni y élever un château fort, ni y placer des fourches ». L’endroit est resté en friche jusqu’à aujourd’hui. Certains habitants de PORT l’appellent encore  » le bois du pendu ».

Nous pouvons donc penser que le rocher se trouvant à l’intérieur du camping de PORT, placé en bordure du lac, sur la parcelle n°43, qui fait partie des sites classés depuis le 9 septembre 1936, a servi de support à des fourches patibulaires après que celles qui étaient élevées au Molard de PORT soient devenues obsolètes.

Au XIIe siècle, le village de PORT est propriété du monastère de NANTUA et  le restera jusqu’en 1608.

Au cours du XVIIIe et XIXe siècle, le commerce de bois est l’activité principale de la commune. 

Son industrialisation s’est faite au cours de la deuxième partie du XXème siècle grâce à sa proximité avec la ville d’Oyonnax qui a initié l’industrie de la plasturgie et de laquelle ont découlé des activités de mécanique pour satisfaire aux besoins en matériel et outils nécessaires à la transformation de matières plastiques.

Source: Nous remercions Christian Ambroise de nous avoir autorisés à réutiliser et adapter le texte ci-dessus dont il est l’auteur.

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PORT UN VILLAGE OU IL FAIT BON VIVRE

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